Choisir ou subir

Je suis devant mon ordinateur. Page blanche sur l’écran. Je n’ai que le titre. Choisir ou subir. Un titre qui signifie beaucoup de choses pour moi. Une signification que les mots ne peuvent pas exprimer complètement. Quand on se trouve face à un choix, on fait la colonne plus et la colonne moins mais il y a beaucoup plus en réalité derrière ce match: il y a un ressenti, un feeling, un instinct… Un plus peut être tellement fort qu’il peut facile valoir trois moins.

Et si j’ignorais la question? Pas de tableau comparatif, pas de plus ni de moins. Un sacré leurre de croire que tout va se passer comme aujourd’hui. Ce n’est que chez moi que les choses ne se passent pas comme prévues? Au fond de soi, on le sait que les choses vont changer mais un choix coute (je ne parle pas forcément d’argent). Je réfléchis trop, j’en ai mal au crâne (sans doute aussi que je ne dors pas assez – une joie de la maternité!). Je n’ai pas trouvé la bonne question, celle qui me fera trancher. Je veux choisir. Il y a encore un truc qui cloche. Il faut que je réfléchisse différemment!

On croit souvent choisir mais sans choix, ce n’est pas possible, il y a un prix au choix. Je suis du genre à faire pour ne pas me dire « si j’avais su, j’aurais du ». Nous n’avons qu’une vie n’est-ce pas? Mais si ce ne tenait qu’à soi, ce serait simple. Il y a le contexte. En pleine « trente malheureuses », on fait comment pour être maître de sa vie? Il y a les factures qui arrivent, il faut les payer, les enfants qui ont des loisirs… Alors on s’oublie parfois un peu… On perd de vue l’essentiel et quand il est trop tard… C’est pas la déprime, je n’ai pas la lame de rasoir à côté de moi. Non. Pas de pression. Juste trop de questions.

Il y a parfois un coup de pied aux fesses. Celui qui te fait ôter tes œillères. Par exemple un test positif te grossesse arrêtera te de faire demander si c’est le bon moment d’être enceinte, c ‘est un fait et on s’adapte! Car au final c’est ça le plus bizarre: qu’on ait choisi ou non, on s’adapte et c’est la clé de l’évolution et de la survie (merci Darwin).

Etre parent c'est au final beaucoup de questions!

J’ai fait un choix et je sais que c’est le bon. Je le ressens. Je n’ai pas eu à peser. C’est presque une évidence. Plus les jours passent et plus je sais que je vais connaître des périodes difficiles mais j’assume. Je suis prête. C’est ma force. Celle d’être sure de faire le bon choix. C’est seulement dans ces cas là qu’on ne regrette pas.

Il y a un proverbe de Seneque qui dit: le vent ne peut être favorable à celui qui ne sait où aller.

Je l’ai vu comme un signe. Parce que c’est une fois que le choix est fait que les étoiles vont s’aligner. Que tout se dévoile. Tout ou presque car choisir c’est de l’énergie. C’est se mettre en danger et c’est aussi excitant et stimulant. Bigre que j’aime les challenges. Mais je suis maman. Je ne suis pas seule. Être à la hauteur pour être fière de moi et qu’elle soit fière aussi, qu’elle soit bien.

Finalement, ce n’est pas faire le choix le plus dur, c’est la peur de se tromper. Pourquoi l’échec devrait-être vécu comme un problème? On ne reste jamais en échec, on repart sur autre chose et peut-être mieux? C’est une expérience que l’on tente et qui nous rend plus fort. C’est aussi ce que je me dis pour me convaincre…

Finalement quand j’étais enceinte, je savais que ça aurait une fin… Ce qui ne m’a pas empêché d’avoir des doutes, des peurs, de me dire que je n’étais pas prête… Et si la nature ne mettait pas fin à la grossesse, je le serais encore peut-être!!? Preuve que la peur n’empêche pas d’avancer si on l’a choisi.

Je n’aimerais pas être à ta place lecteur avec ce texte fouillis 😉 Mais tu peux partager tes choix avec moi!

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9 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Jeanne dit :

    Ton billet me parle beaucoup, parce qu’avec la grossesse, je découvre concrètement *la responsabilité*… Tendance déjà amorcée avec le mariage, mais là, tout à coup, la perspective de mettre un enfant au monde me force à me situer sur l’échelle de ma vie. Et je vois qu’une certaine liberté que j’avais avant, et dont je ne me suis pas privée pour profiter (au moins, je n’aurai pas ce regret), n’est plus. J’ai bien l’intention de continuer à vivre comme je l’entends, mais, à un certain niveau, ce ne sera plus jamais pareil, ce ne sera plus jamais que moi, que pour moi. La possibilité de « subir » si je ne fais pas attention devient plus plausible, plus réelle.

    1. theworkingmum dit :

      Tu vises juste, il y a une certaine insouscience que l’on perd mais c’est moins bien, différent 😉

  2. Oh comme je te comprends, dans ma vie, dès que j’ai eu cette petite voix qui a retenti, j’ai choisi, parfois sans (assez) me retourner mais en assumant les aléas, toujours parce que je ne supportais pas l’idée de ne pas être maître de mon destin. Je me fie énormément aux signes (qui m’arrangent sans doute j’imagine). Mais je pense qu’en faisant confiance à la vie, elle nous rend toujours la monnaie de notre pièce, les choses changent mais se remettent différemment, avec d’autres perspectives. Pour l’exemple, j’ai annulé mon mariage 2 mois avant la date parce que j’avais l’intime conviction que quelque chose m’échappait, que comme dans ton billet, je subissais un truc qui ne me plaisait pas à 100%. J’ai assumé ce choix, pas sans souffrir, je ne te le cache pas, mais en ayant la sensation d’être libre de savoir où j’allais. Deux ans plus tard dans des circonstances on ne peut moins favorables, j’ai retrouvé l’homme de ma vie, dans des conditions bien meilleures et contre toute attente. Aucun regrets donc. Si ça ne s’était pas passé comme ça, j’aurais pris un autre chemin qui m’aurait réservé d’autres surprises, j’en suis certaine. Aie confiance, écoute-toi, c’est le seul conseil que je puisse donner. Ce n’est jamais la peur qui doit nous bloquer dans un semblant de confort qui dans le fond, est inconfortable.

    1. theworkingmum dit :

      Les choix les plus durs de ma vie ont effectivement été les meilleures… Tu me fais poursuive ma réflexion! Merci!

  3. pomdepin dit :

    J’ai toujours pensé que ces genres de listes étaient biaisées des le début, inconsciemment , on fait pencher la balance du côté que l’on souhaite mais qu’on n’ose pas toujours s’avouer.

  4. Yeude dit :

    Rien à voir avec la maternité mais j’ai fait un choix le mois dernier alors ton billet me parle. Une évidence quand à mon avenir professionnel, je ne pouvais plus continuer ainsi mais aujourd’hui je doute, j’ai peur de m’être trompée, la période n’est pas favorable à une reconversion professionnelle et si je ne retrouvais pas d’emploi ?

    1. theworkingmum dit :

      Tu sais que je ne parle pas non plus de la maternité 😉 Je te comprends car je quitte mon boulot bientôt… Quand on fait ce genre de choix, on a beau être convaincue sur le moment, il y a toujours des moments de doutes… Mais au fond est-ce qu’on aurait pu continuer? Un raisonnement sans fin, faut que je tranche! Bonne continuation à toi!

  5. Lzarama dit :

    J’attends mon premier enfant et j’ai découvert ton blog la semaine passée. Le titre du billet de ce matin m’a interpelée car je me pose des questions de fond en ce moment. Ma maternité me réjouit et je sais qu’elle va marquer un tournant majeur de ma vie (si ce n’est LE tournant), du coup, moi qui ai des aspirations perso/pro en tourmente depuis des années, je me demande si ce n’est pas le moment,le moment de se lancer car après, quand le petit sera là, que je reprendrai le travail, la machine sera en marche et je ne sais pas si j’aurais encore le courage de l’arrêter. Donc je me demande si mon congé n’est pas le moment…

    1. theworkingmum dit :

      Tout juste! J’ai pensé comme toi et je ne regrette pas mon congé parental (surtout s’il te sers en plus à rebondir derrière!) Bonne grossesse et merci de ta visite!

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