17H, l’heure du crime? Non celui des contractions! C’est le 21 mai 2011 à 17H que les contractions ont commencé (ouep, suis en méga retard pour le coup mais j’avais des gâteaux à faire!). Je n’ai pas compris tout de suite car je me sentais juste un peu mal. 18H, heure de la douche. Une évidence.
C’était parti pour une nouvelle vie car oui, j’ai vraiment l’impression d’avoir ouvert un autre tome, d’écrire une nouvelle page de ma vie. Quel ouvrage! Navrée, il n’est pas encore en librairie. Cette naissance à 20H38 fut aussi celle d’une nouvelle Jo. Une évidence que je ne suis plus la même quand je regarde les 730 jours en arrière (environ car je ne suis pas la psychopathe de la croix sur le calendrier). On ne s’en rend pas compte tout de suite que la maternité nous a changé à ce point.
Alors est-ce que ça passe trop vite? La question que je me posais déjà l’an passé… Aucune idée!! Même réponse. Ayant choisi de prendre un congé parental, j’ai vécu chacun de ses grands moments: toutes les premières fois aussi bien positives que négatives (maladies, chutes, déception, cauchemars…). Je suis très contente de son développement d’aujourd’hui et je ne regarde pas (encore) en arrière avec nostalgie. Je me souviens encore de l’accompagnement pas à pas (tout petit puis moins petit) de chaque avancée de ma fille, des encouragements, de la fierté (aussi bien elle que moi), des mains tendus, des bras ouverts… Je suis plus au stade du « enfin autonome » que du déjà! Mine de rien, c’est long « chaque » pas, « chaque » cuillerée, « chaque » tentative d’escalade (ce n’est pas très français n’est-ce pas?). On dit que bébé fait environ 1 000 tentatives de marche avant d’y arriver. Multiplie par toute activité possible et imaginable: visser/dévisser, ouvrir/fermer une porte, allumer/éteindre la lumière, enlever/remettre le capuchon du feutre, monter/descendre du canapé/de la table/de la chaise/du lit/de la commode, avancer/reculer avec son camion, déménager ses meubles, jeter/aller chercher tout ce qui lui tombe sous la main quand ça lui chante, parler/chanter/crier/se répéter parce que maman a oublié le décodeur, jouer/taper le piano, rater/rater (encore)/se faire aider pour le puzzle, vider/remplir le tiroir/le coffre des jouets/le sac de maman, appeler/raccrocher avec le smartphone de maman (et changer au passage le menu et la saisie clavier, grrrr!)… Tu saisis quand je dis « enfin autonome »? Bébé sait faire et n’a pas besoin de le refaire tant de fois sans que je lui tienne les deux mains, les deux pieds, la tête… On rattrape parfois comme on peut! Et en plus ça y est enfin, tu n’es plus la seule à comprendre bébé (ou presque, faut être motivé!). Elle sait bien répéter et se fait très bien comprendre. Moins de frustration à gérer: youpi pour tout le monde!
C’est génial l’autonomie, pas pour que je fasse mes ongles en une seule fois non, pour elle. Elle joue à ce qu’elle veut comme elle veut. Pas obligatoirement avec ce qu’on lui propose. Forcément parfois c’est le bazar: 5 jeux différents en 5 minutes! Alors on sort et forcément maman n’a plus du tout les fesses vissées sur le banc au parc puisque la miss court partout (surtout là il faut pas) et veut faire tous les jeux « à partir de 6 ans ». Voilà c’est ça le hic! A un an, bébé est relativement autonome (comme je l’écrivais ici) mais à deux ans il l’est complètement et même a pris la confiance, c’est ça la grande différence. « Génial » on peut se dire car cela signifie qu’on fait bien notre boulot. Oui, je préfère cela à un enfant peureux parce que maman ou papa l’a trop couvert de « attention », « tu vas te faire mal ». On a beau vouloir éviter les mauvaises tentatives, je fais parti de ceux qui pensent que la meilleure leçon est celle de l’expérience. Sans bien sûr tenter le diable « l’eau ça mouille et le feu ça brûle ». Prévention est un mot de mon vocabulaire! C’est donc bizarrement maintenant qu’il faut être super vigilant (je me fais encore avoir… j’ai même eu ma première vraie frayeur). Bébé a enclenché la seconde vitesse: elle ne marche pas, elle court, elle ne sautille pas, elle saute, elle enjambe, elle gambade, elle cavale… Et maman est derrière en talons (ne jamais négliger qu’on reste une femme hein et que le ridicule ne tue pas!)
Il y a un mot que j’ai du mal à utiliser depuis quelques semaines. Bébé. Ma fille n’est plus du tout un bébé. Même si je dois l’habiller, lui changer ses couches, parfois lui donner encore à manger quand elle rechigne… Cela me fait vraiment bizarre d’utiliser ce mot, il sonne faux! Et pourtant physiquement, avec ses trois poils sur le cailloux (je suis méchante, allez trente), elle fait toujours bébé, son gabarit est celui d’un bébé de 18 mois alors surtout en grenouillère, oui elle fait bébé. Avec sa tétine aussi…
Elle n’a jamais fait autant petite fille quand elle court, saute, marche sans se retourner savoir si je suis là, chante (toujours faux mais c’est si mignon), joue aux ballons, lit des livres et fait la lecture à ses peluches comme si c’était déjà à son tour d’être la maman ou encore quand elle me demande de faire « seule » telle ou telle action (et qu’elle finit par s’énerver car elle n’y arrive pas à mettre le « palon » – pantalon) . Quand je la dépose dans son lit (encore à barreaux), je me dis qu’elle est déjà si grande et quand je regarde certains habits « trop grand c’est sûr », là je suis scotchée quand je vois que non, c’est pile ce qui lui faut.
Je connais depuis peu une nouvelle sensation due à ce nouvel état de « bébé plus tout à fait bébé »: je n’ai plus l’impression d’être « au service » de bébé (je ne trouve pas la bonne expression), de « subir » son rythme (là non plus c’est pas tout à fait cela), mais qu’on partage notre quotidien. Dans un couple ou une coloc, chacun a ses activités propres puis on en a en commun, là avec ma fille c’est pareil. On a notre rituel du matin, chacune de notre côté puis on se retrouve pour une activité par exemple. Quand on sort pour des courses, on s’arrête aussi au parc, comme ça tout le monde a eu « un temps pour soi » (si on considère que faire des courses est un temps pour maman). C’est comme si il y a déjà des concessions!
Je dois m’habituer également à ne plus compter en mois. Avant le cap des deux ans, quand on demande l’âge de ton enfant, tu le dis au moins près. Hors de question qu’on puisse penser qu’il a du retard! Non mais!! Maintenant qu’elle a deux ans… On compte en année c’est cela? Pour la taille des vêtements, des jouets, des activités… Pourtant le fossé est énorme entre deux ans depuis 7 jours et deux ans pour encore 7 jours!
L’an passé, je pensais que ma fille aurait eu une coupe de cheveux hormis la coupe de cheveux bébé/nouveau né pour souffler les bougies, qui prend le pari qu’on pourra enfin la coiffer pour ses 3 ans? Serait-ce le plus gros des changements à venir cette année? Dites-moi tout!
(Re) Lire l’article sur les un an de bébé
(Re) Lire l’article sur les gourmandises réalisées par moi-même pour sa fête d’anniversaire
(Re) Lire l’article sur l’organisation de l’anniversaire de la miss
Working girl to... working mum! 
Ellecest magnifique ta fille, ton grand bébé 😉 et presque l’âge de mon supabb (6 avril 2011) ^^, joyeux anniversaire à la miss
Joli texte et supers photos… c’est toujours émouvant de se replonger dans ces instants de vie 😉
Je suis allée voir tes pâtisseries… dis donc tu n’y es pas allée de mains mortes: cupcakes + gâteau pâte à sucre + cake pop…. tu te lances de sacrés défis, mais tu as réussi (bravo pour la persévérance). T’es pire que moi en fait 😉
C’est beeaaauuu tout ce que tu écris!
Je me revois aussi avec ma fille, toute minus, tout petit gabarit que j’habillais en 6 mois quand elle avait 1 an! Et encore maintenant à 5 ans et demi je l’habille en 5 ans.
Quelle belle dedicace d amour pour ta fille. Magnifique!